Georges Chelon s'est également essayé à d'autres arts que la chanson comme la peinture ou le dessin comme en témoignent la pochette de son album L'impasse (2005) ou les croquis présents dans son livre Au dessus des nuages (2002)

Dessus mon chevalet,
La toile j'ai posé,
Et puis j'ai commencé,
Au crayon noir, à faire l'esquisse
D'un compagnon des champs,
D'un oiseau de beau temps,
Rien qu'un chardonneret.
Mais, bien que beau, il était triste
(Esquisse - Chelon - 1968)

 

 


Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,
Sont un écho redit par mille labyrinthes;
C'est pour les coeurs mortels un divin opium!

C'est un cri répété par mille sentinelles,
Un ordre renvoyé par mille porte-voix;
C'est un phare allumé sur mille citadelles,
Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois!

Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
Que nous puissions donner de notre dignité
Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge
Et vient mourir au bord de votre éternité !
(les phares - Baudelaire - Chelon - 2002)


Que ce soit en vers ou en prose
Crier
Dans la pierre ou le marbre rose
Tailler
Dans le bonheur ou la souffrance
Aimer
C'est notre seule délivrance
Créer

 (Créer - Chelon - 2002)